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"C’est une galère": contre le calvaire des résiliations d'abonnements, les députés légifèrent

Se désabonner de certains services est parfois compliqué. Cela rime même au calvaire pour certains. Face à cette "galère, l'Assemblée nationale vote pour faciliter les désabonnements dans le cadre de la loi pouvoir d'achat.

Résilier son abonnement de deux ans à une plateforme de diffusion de contenus en ligne, ça peut virer au casse-tête. "Il faut passer par un bouton, imprimer le papier et l’envoyer avec un accusé de réception. Je leur ai envoyé un mail et j’avais fait aussi le nécessaire auprès de ma banque pour faire opposition au prélèvement mais c’est une galère", raconte Allan, auto-entrepreneur, à RMC.

Après avoir envoyé plusieurs courriers avec accusé de réception, la plateforme a arrêté de le débiter. Le trentenaire regrette pourtant que ce ne soit pas plus facile: "Il y a d’autres services en ligne, où il n’y a que le bouton, on appuie sur résilier et un mois après c’est bon on n’en parle plus. Si on pouvait faire ça pour tout, ce serait génial".

Favoriser la résiliation des abonnements en ligne comme Canal+ ou TGV Max, c'est justement ce que prévoit la loi pouvoir d'achat débattue en ce moment à l'Assemblée nationale. Objectif, créer un simple bouton pour résilier. "Si on peut s’engager en trois clics, on doit pouvoir se désengager en trois clics", explique Olivia Grégoire la ministre déléguée aux PME, au Commerce, à l’Artisanat et au Tourisme.

"Faire jouer la concurrence et faire des économies"

Certaines entreprises comme Amazon ont déjà facilité leur procédure de résiliation en ligne. Une bonne chose pour Antoine Autier, responsable des études à l'UFC que choisir.

"À partir du moment où il n’y avait pas de cadre clair sur les modalités de résiliation, des professionnels pouvaient trouver un intérêt à mettre des bâtons dans les roues aux consommateurs. Un consommateur qui peut facilement résilier, c’est un consommateur qui peut facilement partir. Plus on facilite les choses pour les consommateurs plus ils peuvent facilement faire jouer la concurrence et faire des économies", assure-t-il.

Objectif, une fois la loi promulguée: une entrée en vigueur dès mars prochain. En attendant, 1 Français sur 2 estime s'être déjà senti piégé par un abonnement, et 40% déclarent avoir au moins un abonnement dont ils ne se servent pas.

Lucie Rispal (avec G.D.)